Biographie

Après avoir fait ses gammes à Fafe, le maestro Portugais rejoint Benfica. Ce 10 naturel rejoignait un club de légende, recruté par une légende : Eusebio. « A pantera negra » avait remarqué ce joueur alors qu’il n’avait pas 17 ans, et le faisait signer à 18 ans. Très vite, Rui Costa impressionne par sa conduite de balle et sa vision du jeu. De 91 à 94, il fera le bonheur de la « Luz ». De ses 78 matchs dans l’antre sacré, aujourd’hui détruite, on retiendra 13 buts, un nombre incalculable de passes décisives et un apport incommensurable au collectif.

A 21 ans, celui qui alors est le grand espoir du football portugais signe à la Fiorentina. Encore inconnu du grand public, il se révèle être un élément clé du club de Florence. Dès sa première année en Italie, il joue 34 matchs et marque 9 buts. Il mène son équipe et gagne la Coupe d'Italie en 1996 et est définitivement classé parmi les meilleurs numéros 10 d’Europe, surtout après cet euro 96, où il explose en compagnie de la génération dorée, celle qui plus tôt avait été sacrée championne du monde dans les catégories juniors. Les 6 saisons qui suivront seront marquées par la grande complémentarité du Portugais avec Batistuta, le buteur Argentin. En 98, alors en course pour le Golden Ball, il effectue l’une de ses plus grosses saisons, il marque 10 buts et soutient la comparaison avec Zidane dans le Scudetto, évoluant en ces temps à la Juventus de Turin. Cette année là, grand plaisantin qu'il est, le Portugais lâchera même cette boutade : « Ne me comparez pas à Zidane, moi, je sais défendre. » Mais en Juillet, après une blessure de Rui en fin de saison.... c’est bien Zidane qui soulevait le trophée doré, tremplin vers un ballon d’or que Rui Costa méritait tout autant quelques mois plus tôt.

En 2001, Rui Costa interesse les grands clubs Européens tels que Manchester United, Milan AC ou Real Madrid entre autres... Voué à la relégation, le club de Florence doit se séparer des gros salaires, dont nottement Toldo parti pour l'Inter. Le choix personnel du meneur Portugais se tournait vers le Real Madrid tandis que Manchester proposait une plus belle offre pour s'attacher les services du fabuleux 10. Mettant ses préférences personnelles de côté pour privilégier l'avenir d'un club qu'il a tant aimé, il opte pour cette voie. Quelques temps avant la close du marché des Transferts, c'est le Milan AC qui sort de l'ombre et propose la grosse somme de 43 Millions d'Euros pour un transfert du joueur, parmi les 10 plus gros transfert du monde. A San Siro, il renou avec les grandes compétitions et impose son jeu pour donner ses caviards à Sheva et Pippo. Même si sa première saison sera entâchée par une blessure, il n'en est pas moins que son année au club reste bonne. Une fois rétabli, Rui Costa excelle lors de la Ligue des Champions que Milan remporte en finale contre la Juventus, privée alors de Nedved. L'année suivante malgré l'arrivée de Kaka', Rui reste dans les premiers rôle et avec l'équipe remporte le 17° Scudetto du Milan AC.

Coté National, le Portugal a toujours brillé mais ne s'est jamais imposé dans une compétition ! Rui Costa s'est révélé au Portugal en 1991 en inscrivant le penalty de la victoire lors des Championnats du monde des moins de 21 ans au Portugal, remportés face au Brésil. Il a fait ses débuts contre la Suisse en mars 1993 et est apparu pour la première fois dans une compétition de renom lors de l'EURO 96. Rui Costa a permis au Portugal de se qualifier pour les demi-finales du Championnat d'Europe de l'UEFA 2000 et malgré être blessé, a joué deux fois lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2002, inscrivant un but lors du 4 à 0 infligé à la Pologne. L'UEFA EURO 2004 marque un tournant important dans sa carrière internationale. Relégué au rang de remplaçant après la défaite face à la Grèce lors du match d'ouverture, Rui Costa entre en jeu contre la Russie pour inscrire un but décisif. Il récidive en quarts de finale face à l'Angleterre, en marquant un nouveau but décisif pour le Portugal. Il fête finalement sa 94e sélection en finale contre la Grèce, vainqueure du titre... et dernière fois où Rui Costa vétissait le maillot de la Seleçao.

Joueur brillant, il est aussi un joueur de l’ombre, dans l’ombre de Figo, dans l’ombre de Zidane, dans l’ombre de Batistuta. Ce joueur humble n’a pas toujours eu la reconnaissance qu’il méritait et qu’il mérite encore.

Grazie Rui

Modibo™

Palmarès...

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